Le concours Big Screen de l’IFFR a englobé un large éventail d’œuvres internationales, des plus grand public “Frontières sans fin”, également d’Iran, au drame de chambre mexicain à trois personnages plus difficile “Avant l’arrivée des buses.”

Avant de nous effondrer

“Avant que nous nous effondrions”, co-réalisé par la romancière française Alice Zeniter et Benoit Volais, a apporté des touches comiques, pathétiques et une orientation politique à l’histoire du contact involontaire d’un homme avec la paternité. Tristan, un directeur de campagne politique inexpérimenté qui jongle avec une série active de rencontres dans sa vie privée, est pris de court en recevant un test de grossesse positif de manière anonyme par courrier. Sa situation est compliquée car une maladie héréditaire mortelle sévit dans sa famille, mais il a refusé de se faire tester pour le gène. La peur alimente sa poursuite d’amants passés dans une tentative de trouver la future mère.

Le scénario de Zeniter emmène Tristan dans une tournée nostalgique à travers divers modes de vie et idéologies représentant les femmes de son passé et comprend une visite dans une ferme communale où la révolution urbaine contre l’activisme populaire est une conversation à table. Avant de s’achever, “Before We Collapse” évoque avec humour un peu le Godard des débuts, les affinités politiques bavardes d’Alain Tanner, et les complications romanesques typiques de Philippe Garrel.

La coproduction irano-tchèque-allemande “Frontières sans fin”, d’Abbas Amini, a finalement été annoncé comme le vainqueur de la compétition grand écran de l’IFFR, un prix qui garantit que le film jouera pour une tournée dans les cinémas néerlandais. Bien que relativement conventionnel dans sa forme, le film a une devise qui correspond aux préoccupations mondiales implicites de l’IFFR. Un drame manifeste dans ses implications politiques, “Endless Borders” met en lumière des questions brûlantes telles que le sort des réfugiés afghans qui tentent de fuir vers l’Ouest et la persécution des intellectuels par le régime iranien.

Frontières sans fin

Vaezi est le seul instituteur d’un petit village reculé à la frontière afghane. Le paysage aride, avec ses plaines de sable blanc et ses formidables falaises, projette la solitude et l’isolement. Il n’est pas là par choix mais à la suite d’une condamnation à l’exil pour un crime non précisé de nature politique. Sa femme Niloofar, également enseignante, purge une peine dans la tristement célèbre prison d’Evin à Téhéran pour le même crime, qui dans son cas semble être une culpabilité par association.

Lorsqu’une poignée de réfugiés afghans débraillés se dirigeant vers la frontière turque se présente près du village, Vaezi laisse sa classe sans surveillance et tente de fournir toute l’aide humanitaire possible compte tenu de ses maigres circonstances. Dans un groupe familial, un vieil homme mourant a un besoin urgent de médicaments. L’adolescente, qui semble être sa fille, semble étrangement insouciante. Tout le monde dans cette famille n’est pas ce qu’il semble être. Les rivalités villageoises et l’animosité ethnique sont attisées par l’arrivée d’étrangers nécessiteux, et les bonnes intentions de l’enseignant menacent de saboter sa liberté et son avenir lorsqu’il est involontairement empêtré dans une toile qui implique des tentatives de meurtre et des amours illicites.

By 5int9